Le pantin

C'est un pantin de bois qui a les yeux ouverts
Et ne peut pas dormir, et ne peut pas rêver
C'est un regard éteint dans ses deux yeux de verre
Où se lit l'invisible insensibilité
Ce sont des jambes maigres qui ne peuvent pas
Soutenir tout le poids de son corps abîmé
Ce sont les trois fils blancs qui conduisent ses pas
Et qui guident sa tête et dictent ses pensées
C'est un triste sourire si encré sur ses lèvres
Qu'il condamne les larmes et cache les douleurs
C'est un cœur fissuré d'où s'écoule la sève
Du bois trop abîmé de ce pantin rêveur.
C'est un simple pantin, esclave de la Vie
De la vie dirigée. C'est toi, c'est moi, aussi

Noirceur Céleste - Æsthetic WebDesign - 06-01-2001
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